Je suis Mme Gasanganirwa Kanyamagana Solange, née dans la province du Nord Kivu, en territoire de Masisi, dans un village, où il fait très froid, nommé Ngungu. Pendant mes études, la région des Grands Lacs Africains connaissait des moments de turbulences qui allaient embraser tous les pays. Je me rendis poursuivre les études supérieures à Bukavu, au Sud-Kivu. Mais, l'est de la RDC fût embrasé et je dû interrompre le projet. Je me fis recruter par le CICR, m'engageant ainsi dans le monde des ONGs. L'accalmie revenu, je pu retourner à Bukavu, poursuivis ma formation en Management et obtenue mon diplôme de licence. Quelques années plus tard, j'ai fait un master en administration des affaires.
J'ai travaillé plus de 5 ans dans mon domaine d'étude, mais le cœur était toujours ailleurs. Je me sentais confiner dans la routine, alors que j'étais attiré par ce travail de terrain auquel je m’étais déjà abreuvé. L'interaction avec différentes personnes me manquait énormément. Pole Institute me donna cette opportunité en 2010. Dès lors, j'ai été responsable du programme genre : ici j’ai accompagné des groups des femmes et fait des recherches sur différents thèmes. Je fais partie de l'équipe qui travaille dans un programme régional. Sur cette casquette, j’ai participé à la recherché sur la résilience pour la réconciliation. Je suis donc une manager de formation reconvertir en chercheure.
Depuis l'avènement de la Covid-19 j'ai fait quelques recherches là-dessus, notamment l'impact de cette pandémie sur le vivre ensemble ; ou encore les violences faites aux femmes en période d'état d'urgence sanitaire. Dans ces recherches, j'ai étudié les effets de la réponse à la pandémie de la Covid-19 sur la population. En RDC, elle a affecté les personnes à différents niveaux : les populations ont dû adopter un autre mode de vie pour survivre ; ne pas se serrer la main, garder une distance d’au moins un mettre entre les personnes, porter le cache-nez, laver régulièrement les mains ; autant des gestes barrières qui ne sont pas sans conséquences sur les perceptions des uns sur des autres, la distanciation physique n'étant pas dans les habitudes des Congolais.
Au tout début de la Covid-19, la violence domestique a pris de l'ampleur dans certains ménages, le confinement total étant de mise. Les gens ont dû affronter différents problèmes sociaux. Par exemple, avec la fermeture des écoles, les parents n’ont su comment gérer les enfants et certains jeunes filles, élèves ont subi le viol, d'autres ont eu des grossesses indésirées. Aussi, beaucoup des ménages vivant dans les villes limitrophes doivent leurs survies aux petits commerces transfrontaliers exercés par les femmes. Lors de la fermeture des frontières suite à la pandémie, ces dernières se sont vues coupées de leurs lieux d'approvisionnement que sont le Rwanda et l'Ouganda. Elles ont alors connue des pertes énormément, elles ont perdus leurs capitaux, leurs emplois, et ne pouvaient subvenir aux besoins de base de leur famille.
En somme, le test Covid-19 reste inaccessibles pour le citoyen lambda en RDC et à l'est en particulier. J'ai la curiosité de savoir ce qu'en pense les membres de communautés qui déjà reste suspicieux quant à l'existence de la maladie. Qu’en est-il du vaccin qui a fait parler de lui sur les réseaux sociaux, ses conséquences réelles ou supposes, etc.